« Sometimes I think I’m happy here, Sometimes, yet I still pretend »

Mon travail me prend la majeur partie de mon temps en ce moment et il me fatigue pour le reste de la journée. Comme j’en parlais récemment, j’ai eu du mal au début avec la morne routine qui a subitement envahie mon quotidien mais, finalement, j’arrive plus ou moins à m’y habituer suffisamment pour ne plus y faire vraiment attention et pour arriver à contourner la répétition des choses à l’aide de quelques diversions. Il faut dire que, c’est quand on est habitué à un certain ordre des choses, que le moindre événement extérieur ou changement se fait d’autant plus remarquer, et c’est assez rigolo.

* Par exemple, si en partant je croise ma gardienne d’immeuble (qui est une vraie concierge, dans tous les sens du terme) et qu’elle me dit qu’elle a un colis pour moi, je perds 3 minutes à lui parler car même si on ne lui répond pas elle a le don de raconter sa vie et celle des autres… Je pars donc prendre mon métro avec 3 minutes de retard et quand j’arrive, le métro que je prends d’habitude vient juste de partir. Je dois donc attendre 3 minutes le prochain. Lorsque vient le moment de mon changement de ligne, les gens les plus gros et mous de Paris trainent leurs chaussures dans les escaliers de la station en prenant nonchalamment toute la place (avec, parfois, valises à roulette ou poussettes en bonus), si bien que le même schéma se reproduit une fois arrivée sur les quais de ma deuxième ligne : 5 minutes d’attente pour le prochain métro. A l’arrivée, je ne sais pas pourquoi mais la malchance s’abat toujours sur les gens qui sont déjà en retard, je me tape tous les feux rouges pour traverser les rues ce qui fait, qu’au final, j’arrive à mon travail avec plus d’une bonne douzaine de minutes de retard, juste pour avoir pris le temps de parler 3 minutes à ma gardienne…

* Comme c’est un boulot physique, peu agréable par certains aspects et assez rébarbatif, mais qui fait tout de même pas mal travailler la mémoire, j’ai développé en parallèle d’autres activités cérébrales…
Je m’adonne par exemple à des études sociologiques très poussées, grâce auxquelles je me rend compte, par exemple, que les gens, surtout les Parisiens, peuvent être vraiment cons, prétentieux et même prés à expliquer à une Japonaise comment faire des sushi -__-;. Si on avait suivi tous les conseils des gens, on serait, à l’heure qu’il est, avec un restaurant peint en jaune, des photos des plats dans les menu, un bar à sushi en haut, visible de tous, des prix moindres lorsque les ventes sont à emporter, de la sauce sucrée sur toutes les tables, des brochettes et des salades de choux comme dans n’importe lequel des « faux » restau Japonais de la ville, des rideaux aux vitrines et que sais-je encore… Pourquoi diable les gens veulent toujours donner leur avis sur tout?
Une des mes autres activités est plus littéraire, car je me suis remise à lire pendant les trajets, ce qui permet également au temps de passer plus vite. Il y-a également les mathématiques, car, tous les jours je dois compter la caisse. Faire le total, comptabiliser les paiement en carte-bleue, en Tickets-Restaurant, en espèce et comparer le tout pour voir si je ne me suis pas trompée (et quand il y’a un écart, même de 5 centimes, j’en prend pour mon grade T__T).

Finalement je vais progresser dans beaucoup de domaines sans m’en rendre compte à l’allure où vont les choses…

Every day is exactly the same
Every day is exactly the same
There is no love here and there is no pain
Every day is exactly the same

Every Day Is Exactly The Same – Nine Inch Nails

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4 réponses à « Sometimes I think I’m happy here, Sometimes, yet I still pretend »

  1. Mopi dit :

    haha tu devrais rencontrer Yohann, il travaille dans un office de tourisme et lui aussi ils croisent des gens qui ont un avis sur tout.
    Sinon c’est vrai que c’est 10% de moins normalement les plats à emporter ! :p

  2. Yogourht dit :

    Dieu que ton petit article me parle :)
    J’ai l’impression que quand on travaille aussi proche des gens on en vient forcément à les étudier ça doit être nécessaire pour la survie de notre santé mentale ;)
    A propos des parisiens, tu peux ajouter qu’ils connaissent mieux la région que les personnes qui y vivent bien souvent… je suis toujours étonné qu’il ne balancent pas le sommaire quand ils nous raconte les bouquins qu’ils ont lu avant de venir…peut être que c’est un signe de faiblesse que d’arriver sans « connaître » par coeur un lieu.

    Autre petite chose, c’est propre aux gens du secteur hotellerie/restauration cette obsession du compte parfait, pourtant ils font généralement faire leurs comptes en externe par des cabinet de comptables :/… toujours est-il que pour nous, au final ça fait juste chier XD.

    Bon, j’arrête la mais c’est juste parce que j’ai pas le temps, faudra qu’on arrive à vous voir quand on montera sur paris avec léna, on aura plein d’anecdotes sympa à se raconter je pense :D

  3. Izura dit :

    Every day is exactly the same !!!

    Ahhh je l’ecoute en boucle maintenant ! :)

  4. sironimo dit :

    @Mopi – ahhh comme je le plains! ^^; Pas besoin d’aller le voir, il est venu de lui même c’est encore mieux :)

    @Yogourht – Ouep, notre santé mentale est en danger!!! Help!
    Mais Paris est le centre du monde c’est bien connu :) rien qu’à la météo ils disent « il va faire mauvais demain » alors que y’a grand beau temps dans le sud de la France…
    ah le compte parfait, je m’arrache les cheveux tous les jours pour que ca tombe pile poil ^^;
    bin j’espère bien qu’on se croisera un de ces 4 oui (et pas entre 2 trains :/)

    @Izura – c’est tout ce que tu as retenu de mon histoire ?! è___é Ah bin bravo :p

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