Pour moi qui aime lire, mais surtout qui aime particulièrement écrire, les mots sont importants. Oui, il sont très importants dans ma vie, et j’ai besoin de mots.
J’ai besoin que les choses soient exprimées, j’ai besoin de dire ou d’entendre certaines choses, j’ai besoin parfois que des mots soient mis sur les choses de la vie.
Oui je sais, les mots c’est parfois du vent, c’est parfois vide de sens, c’est facile de les utiliser à mauvais escient, c’est facile de leur faire dire ce qu’on veut, de changer leur sens ou, au contraire, de ne les utiliser que trop bien, sachant comment ils vont être interprétés en face.
Les mots peuvent aussi faire mal, très mal, ça, on le sait déjà, mais on sait peut-être moins que l’absence de mot aussi peut faire beaucoup souffrir. J’ai d’ailleurs beaucoup souffert, et je pense souffrir encore de non-dit, de choses non exprimées, qui me semblent inexistantes du coup, qui semblent ne pas avoir été vécues, qui ont peut-être disparues, balayées par le vent en 2 secondes. On y repense, mais souvent on a les images sans le son, rien ne raisonne dans la tête. Finalement, presque rien ne reste. Ma mémoire a besoin de rester accrochée à des mots. C’est basique, c’est peut-être nul, mais je suis une cérébrale au fond. Si j’écris autant ce n’est pas pour rien. Pour moi on laisse une certaine trace dans les paroles, les écrits, les phrases, dans l’expression, dans les mots en résumé. Et il y en a certains que je n’ai pas, ou que je n’ai pas eu. Et ça me rend triste.
Bref, oui les mots c’est tout ça, mais c’est aussi des paroles de chansons qui restent en tête et qu’on chantonnent, qui expriment mieux que nous une certaine période, un moment donné, un état d’esprit.
Sans les mots, le dialogue, les paroles, les écrits, sans l’expression, alors je ne suis plus grand chose.
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Et oui « le Verbe est créateur ».
Les mots ont un grand pouvoir. L’absence de mots aussi.
Trop de gens restent dans les non-dits, zones de flou, où passent les choses sans s’accrocher, où la réalité perd de sa consistance.
Bizarrement le bavardage est comme le non-dit, sauf qu’il dilue les mots et leur enlève toute force. On bavarde pour ne rien dire.
Sans les mots, le dialogue, les paroles, les écrits, sans l’expression, alors l’être humain n’est plus grand chose !
Miss Tigry > Oui exactement. La bavardage inutile ou les non-dit ça revient au même finalement…Ca dilue les mots.
C’est triste quand même.
C’est frustrant et décevant. Triste oui.
Avec tous ces mots qui existent, toutes ces façons de communiquer que l’on a à notre disposition, on s’aperçoit au bout du compte que rares sont les personnes avec lesquelles on partage, avec lesquelles on est sur la même longueur d’ondes, avec lesquelles on parle vrai, profond, authentique.
Ce qui n’est pas dit n’existe pas vraiment. Cela reste une sorte de chamalow mou, imprécis et inconsistant.