Avant-première : Beginners

Grâce à Hellocoton, j’ai gagné une invitation pour aller voir le film Beginners en avant-première. On a même pu fouler le tapis rouge!

J’étais toute contente d’avoir gagné, surtout que le film avec Ewan McGregor et Mélanie Laurent m’a bien plu.
Cerise sur le gâteau,  Mike Mills, le réalisateur, était présent et a répondu à nos questions à la fin de la projection. En le voyant on a d’ailleurs l’impression de retrouver et de mieux comprendre le héros du film et le thème de son long métrage semble devenir comme une évidence. Avec son costume mi-classique/mi-décontracté, son petit chapeau gris et son appareil-photo vintage en bandoulière, il m’est tout de suite apparu comme une personne simple, sympathique, intéressante, à l’écoute des autres, mais également drôle et sensible. On sent que c’est quelqu’un qui aime l’art, sous toutes ces formes. Il est d’ailleurs cinéaste, graphiste, artiste, réalisateur de clip vidéo et de pub télé.

Le film lui correspond tout à fait, et c’est d’autant plus logique qu’il s’agit d’une sorte d’auto-biographie. Ca se ressent notamment dans pas mal de scènes ou situations qui semblent un peu farfelues et difficiles à inventer en fait… Effectivement, je trouve que la vie est souvent beaucoup plus incongrue et improbable que certains schémas ou scripts peaufinés et écrits à l’avance.
Son film, donc, est réaliste, plein de sensibilité et de questionnements que tout le monde peut avoir, surtout lorsqu’on a dépassé la trentaine et qu’on se rapproche de la quarantaine. Des remises en question sur la vie en générale, sur le but de l’existence, le regard des autres, sur la solitude, la dépression qui nous guète, mais l’histoire met surtout en avant la relation père/fils entre le héros, Oliver, et son père malade.
Qu’est ce qui nous lie avec nos parents? Qu’est ce qu’on a hérité d’eux? En quoi on veut se démarquer, ne pas leur ressembler ou tout simplement essayer de mieux les comprendre en tant qu’être humains et non plus en tant que parents. On les voit soudainement vieillir, on les voit en tant que personnes, on comprend mieux leurs choix ou leur blessures cachées et ça nous renvoie immanquablement à nos propres blessures. L’ensemble n’est pas traité avec lourdeur et chacun pourra en retenir un peu ce qu’il a envie.
Les personnages sont très attachants, les rôles interprétés avec beaucoup de justesse et de finesse. Il y a de l’humour, de l’émotion, et même un chien qui parle (Arthur, un personnage à part entière que j’ai bien aimé malgré le fait que ce soit un chien!).
Je sens que si ma description du film ne vous avez pas entièrement convaincue, le chien qui parle aura fini de vous avoir fait envie d’aller voir le film :).

Beginners est donc un film sympathique qui sort le 15 Juin 2011 dans les salles.