Je parle rarement de mes sentiments ici, surement par pudeur… Mais finalement je sais aussi que c’est ce qui intéresse les gens, même s’ils ne l’avouent pas toujours : les émotions, les réactions, les sentiments des autres. La nature humaine nous intéresse, elle nous rapporte à notre propre vécu, nous rassure, nous parle, nous guide même parfois.
C’est un peu comme quand on regarde une télé réalité, Confessions Intimes ou Tellement Vrai, ça nous rassure de voir que certains sont pires que nous, que leur vie n’a rien d’enviables et surtout qu’ils sont probablement plus malheureux et misérables.
Hier, à la télé est passé HUMAN de Yann-Arthus Bertrand qui nous renvoi à tout ça, mais j’avais déjà commencé ce post depuis longtemps. Ce documentaire remet les choses en perspective.
Je ne suis pas foncièrement malheureuse, je ne me plains pas -vraiment-, je parle juste ici de quelques souffrances.
il y a quelque temps je citais ici le film HER, pensant avoir déjà vécu toutes les émotions de la vie et ne plus ressentir qu’une pâle imitation de celles-ci maintenant… Bien sûr je parlais des choses positives. Mais il s’est finalement produit quelque chose, car en fait, je me trompais. En effet, ces dernières années, j’ai découvert toute une palette d’émotions négatives que j’ignorais et que je n’avais encore jamais exploré. Je me suis enfoncée dedans plus profondément encore et j’ai découvert toutes sortes de douleurs inattendues et jusqu’alors inconnues.
Cette image résume tout.
art by paradisiacpicture
J’ai ressenti une souffrance profonde et qui a pris différentes formes. Elle m’a fait comprendre bien des choses également, sur mes sentiments d’abord, mais aussi sur les autres humains. Je crois que maintenant je comprends plus de choses, plus de personnes… Peut être faut-il finalement explorer le lumineux comme le sombre, voir la nuit noire et sombre pour mieux apprécier le soleil. Peut être que, dans la vie, avant le Retour du Jedi il y a toujours la phase sombre de l’Empire Contre Attaque à traverser… Avec le grotte de ses peurs profondes à affronter.
Peut être aussi qu’il n’y a tout simplement pas de « retour », car la vie ce n’est pas un film, il n’y a pas toujours d’espoir qui attend bien sagement derrière la porte.
On dit que pour mieux apprécier le lumineux et le précieux il faut une part d’ombre, que le noir met en valeur le blanc. Classique. La palette de la vie se doit d’être contrastée.
Je ne sais pas, je n’en sais rien.
Maintenant je sais certaines choses sur la tristesse que je savais déjà, mais sans les avoir vraiment ressenties. C’est 3 dernières années ont été dures et difficiles, intérieurement parlant.
Maintenant je comprends les humains brisés par la vie qui partent à la dérive, même si j’en suis loin, car, finalement, j’ai une vie heureuse. Il n’empêche que je les comprends peut être mieux.
Je ne suis plus la même, cette insouciance des naïfs innocents m’a quitté. Pour toujours.